Combien pour se lancer en affaires?

Combien pour se lancer en affaires?

Nous vous proposons un article tiré de La Presse, par Marc Tison.

Vous songez à lancer une entreprise, plusieurs coûts peuvent être associés à ce lancement. Les avez-vous bien planifiés? Avez-vous également prévu l’imprévisible? Selon la forme juridique que prendra votre entreprise; travailleur autonome ou entreprise individuelle, S.E.N.C., incorporation, coopérative les frais peuvent varier beaucoup et il est très important de les inclure dans vos coûts de démarrage de projet. 

Nous vous invitons à lire ce texte qui vous fera réfléchir aux coûts que vous n’auriez peut-être pas pensé.

Combien en coûte-t-il pour créer son entreprise et la mettre sur les rails ? Moins qu’on pourrait le croire, si le projet est bien ficelé. Ce qui n’empêche pas les surprises…

Les frais qui précèdent le pain frais

Quand Delphine Messier, Karelle Canuel-Dubé et Marie-Ève Pinsonneault ont voulu fonder leur boulangerie-pâtisserie semi-artisanale, elles savaient qu’elles avaient du pain sur la planche.

Pour le pain, les trois jeunes femmes s’y connaissaient. C’est la planche qui les a surprises.

« Le prix du bois qu’on prévoyait mettre dans notre boutique a doublé », confie Karelle Canuel-Dubé.

Car entre le plan d’affaires et l’ouverture de Crème boulangerie-pâtisserie, en mai 2021, la COVID-19 avait frappé, bouleversant de nombreuses prévisions budgétaires pourtant soigneuses.

« Si je peux donner un conseil à un éventuel entrepreneur, c’est d’abord de bien budgéter, faire beaucoup d’appels, demander beaucoup de soumissions, avise Karelle Canuel-Dubé. Et prévoir une somme qui va servir de tampon pour les imprévus. C’est important d’en prévoir une, parce qu’on l’a utilisée. »

Bien préparées

Elles s’étaient pourtant bien préparées.

D’abord, elles connaissaient le domaine, ce qui facilite les projections.

Delphine Messier, archiviste de formation, confectionnait des gâteaux sur mesure quand elle a été contactée par le président de Brasseurs du monde, Gilles Dubé, pour préparer des produits fins à base de bière pour son entreprise.

L’initiative s’est élargie en boulangerie-pâtisserie, projet dans lequel elle a été rejointe par la fille de Gilles Dubé, Karelle Canuel-Dubé, et l’amie de celle-ci, Marie-Ève Pinsonneault, toutes deux formées en pâtisserie à l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ).

« On s’est basées sur nos expériences personnelles, décrit Karelle. Marie-Ève travaillait dans une boulangerie, donc on s’est fiées sur ce qu’elle voyait sortir en matière de quantité de pain. Moi, c’était la même chose dans une chocolaterie. »

Elles ont d’abord signé une convention d’actionnaires.

Pour nous, étant donné qu’on était trois associées, c’était des frais incontournables. Il était certain qu’on allait mettre sur papier nos ententes, nos investissements personnels, nos actions.

Karelle Canuel-Dubé

Aux fins de leur plan d’affaires, les trois associées avaient demandé des soumissions pour la création de leur image de marque.

« C’est quand même une grosse somme à prévoir. Pour avoir demandé plusieurs soumissions, on peut parler de 10 000 $. »

Des amies graphistes les ont aidées à créer leur logo à prix raisonnable.

Des soumissions, encore des soumissions

Les trois associées ont repéré un local dans le quartier industriel de Saint-Hyacinthe.

« Il y avait les planchers et les murs, et c’était tout », décrit Karelle Canuel-Dubé.

Elles y ont installé une chambre froide et une chambre de congélation, un four à sole, deux fours à convection, deux mélangeurs, un lave-vaisselle, un laminoir pour les croissants, des tables de travail…

« On a fait passer l’eau, l’électricité, la ventilation. Il a fallu penser à tout ça. »

La section boutique de leur commerce comprend un comptoir et une étagère à pains – « tout est très sobre, le strict minimum. On n’a pas de décoration farfelue ».

À peine un peu de bois…

Pour évaluer les coûts, elles ont multiplié les soumissions, sondant le terrain tant du côté des revendeurs que des appareils neufs.

« Et à partir de ça, on a su combien on devait aller emprunter à la banque. »

Le projet, en incluant l’aménagement, l’équipement et son installation, a avoisiné 200 000 $. « Et beaucoup d’heures », ajoute Karelle Canuel-Dubé.

Normalement, l’apport personnel oscille entre 20 et 25 %. « Ça tourne autour de ça », confirme-t-elle avec discrétion.

Lisez la suite de l’article sur le site Web de La Presse.

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